Le quatuor imaginaire (Vivaldi, Paganini, Casals et Hindemith)

Dimensions300 cm x 120 cm x 17 cm
Matériaux Verre coulé, acier découpé au laser, bois

L'idée de cette pièce est née lorsque j'ai lu un article sur le projet d'orchestre virtuel mis en place par le compositeur Glen Hodes. L'idée est que des musiciens du monde entier enregistrent et soumettent leurs parties. Celles-ci seraient ensuite mixées en studio pour former une performance orchestrale sans que les musiciens ne se réunissent jamais.

Partant de cette idée, j'ai décidé que ce que j'aimerais faire serait de réunir
Les musiciens se sont regroupés pour former un quatuor à cordes imaginaire qui n'aurait jamais pu jouer ensemble. Au début de ma carrière, j'ai fait la connaissance de Joel Krosnick, le violoncelliste du Julliard String Quartet, qui disait que ce ne sont pas nécessairement les plus grands solistes qui font le succès d'un ensemble. Cela dit, je rêvais toujours de la possibilité de réunir un groupe de ce que l'on peut considérer comme les plus grands virtuoses de leurs instruments.

Il est évident que je n'ai jamais pu entendre Vivaldi et Paganini. Je me suis donc fié à la foule d'historiens de la musique qui ont déterminé qu'ils étaient les plus grands virtuoses du violon et que leur maîtrise de la technique a modernisé le jeu de l'instrument. Les deux autres musiciens ont réalisé de nombreux enregistrements et ont donc été plus faciles à sélectionner. Ces quatre instrumentistes sont bien sûr mes préférences et leur place peut certainement être discutée. Il était important pour moi que chaque membre de ce groupe soit également compositeur car je voulais que leur musique fasse partie de la composition visuelle qui lie la sculpture.

La musique que j'ai choisie a été écrite spécifiquement pour leur instrument de prédilection. Vivaldi : Les quatre saisons (printemps), Paganini : Caprice n° 24 en la mineur pour violon, Casals : Sardana pour orchestre de violoncelles, et Hindemith : Sonate pour alto opus 11 n°4

Cette sculpture est un peu différente pour moi, car je crée habituellement des documentaires tridimensionnels sur des personnes qui ont accompli des choses remarquables. Dans le cas présent, je ne me suis pas tant intéressé à la vie des musiciens qu'à leur apparence et à l'imagination de la musique qu'ils auraient pu jouer.