Ange-Michel-Ange

Michelangelo Buonarroti, né en 1475, est le véritable homme de la Renaissance, sculpteur, peintre, architecte, poète et ingénieur. Bien que mortel, il était, comme l'archange dont il portait le nom, au-dessus des autres et plus proche de Dieu par ses talents. De son vivant, on l'appelait "Il Divino", le divin. De la "Pieta" et du "David" aux fresques du plafond et de l'autel de la chapelle Sixtine, en passant par la basilique Saint-Pierre où, à l'âge de 74 ans, il poursuivit la lignée des maîtres en devenant l'un des principaux architectes, ses œuvres sont connues dans le monde entier.

Pour la sculpture elle-même, j'ai utilisé comme première référence pour l'aile la sculpture en bas-relief de l'archange Michel par Andrea Della Robbia, qui a été réalisée l'année de la naissance de Michel-Ange. L'image du maestro en verre taillé sablé provient d'un portrait peint par Jacopino del Conte lorsque l'artiste avait 60 ans. En tant que sculpteur, Michel-Ange était aussi un sculpteur, il était donc important d'intégrer cet aspect de son travail dans l'œuvre, ce que j'ai fait avec deux éléments : le bois déployé (noyer) symbolise la bande de tissu qui recouvre les genoux de Jésus dans la Pieta et le cadre sculpté de la Renaissance qui entoure le portrait. Mon objectif avec la pâte de verre était d'utiliser du cristal finement broyé qui, lorsqu'il est coulé, emprisonne des microbulles d'air dans le verre, ce qui lui donne sa qualité d'albâtre blanc qui symbolise le marbre blanc de Carrare que Michel-Ange préférait pour ses œuvres.

Pour l'anecdote, en 1975, j'ai vécu à Rome en tant que lauréat du prix de Rome en sculpture. À cette époque, j'ai été invité, parmi 1500 artistes de toute l'Europe, à célébrer une grand-messe officiée par le pape à la basilique Saint-Pierre en l'honneur du 500e anniversaire de Michel-Ange. Comme tous les invités, j'ai reçu un livre de poèmes et de dessins de Michel-Ange imprimé par le Vatican pour cet événement spécial. C'est l'un des nombreux grands moments de ma vie.